3 jours de vélo jusqu’à Fontainebleau !
Bref compte rendu de la randonnée de 3 jours à FONTAINEBLEAU
Les participants
9 pédaleurs au rendez-vous devant la mairie samedi matin :
Dominique (venue par le train avec sa monture), Alice la benjamine, Madly et ses belles lunettes d’aviateur, Jean-Louis, Martial et Frank (en préparation pour l’Ardéchoise), Guy, Jacques et Jean P’H.
Puis 10 au pique-nique avec le renfort de Richard venu à vélo depuis Fontainebleau…
Alice et Martial inauguraient le concept : 300 kilomètres en 3 jours. Ils s’en sont tirés avec les honneurs ! Et pour la première fois, Jean-Louis a effectué tout le parcours dans la foulée.
12 pédaleurs le dimanche, Michel et Marc, mes deux complices préférés, ayant renforcé la troupe et ceci pour notre plus grand plaisir.
Et de nouveau 9 le 1er mai, sans Michel et Marc repartis en voiture l’un au sud, l’autre au nord et Richard préférant revenir tranquillement à Fontainebleau après 15 kms en notre compagnie.
Enfin, je n’oublie pas Danielle dont l’efficacité n’est plus à démontrer. A tel point que je me pose cette question cruciale et en musique depuis 48 ans : Que ferais-je sans toi ?
Le Parcours
1er jour via Saint-Chéron, Etrechy, Vayres-sur-Essonne, Courances, Arbonne et Barbizon. Parcours bucolique à travers le colza puis pour finir en beauté, la route forestière allant de Barbizon à Fontainebleau par les gorges d’Apremont. J’avais visé le cimetière comme point de repère (pas très gai, certes, mais pratique car ces emplacements reposants sont souvent indiqués sur les cartes routières…) et en effet, nous y sommes arrivés comme des fleurs. Ne restait plus qu’à se laisser glisser dans les rues de Fontainebleau jusqu’à l’hôtel.
2ème jour via Samois, Châtelet-en-Brie, Nangis, Donnemartin, Montereau et Moret-sur-Loing. Un départ vers l’Est et la Seine. Remontée jusqu’à Samois par les quais pratiquement sans voiture. Traversée du fleuve à Fontaine-le-Port. Parcours dans la forêt de Villefermoy et arrivée à Nangis. Un arrêt à Rampillon a permis d’admirer l’église Saint-Eliphe fondée au XII ° Siècle dont l’imposant portail abrite la représentation du Jugement Dernier. Donnemarie-Dontilly puis Châtenay-sur-Seine et Montereau. Un petit tour à Moret, toujours aussi touristique mais difficile d’en sortir à cause des sens plus ou moins interdits… Remontée sur Avon, passage devant les cascades du château, puis un sprint final endiablé jusque devant l’hôtel. (100 kilomètres : mission accomplie…).
3ème jour via Fleury-en-Bière, Ballancourt, Arpajon, Mulleron, Gometz, Orsay et Saclay. Saluons d’abord Jean-Louis pour son geste délicat en offrant dès le départ du muguet à toutes les dames présentes. (Bises et pamoison en retour…). Un premier arrêt devant le château de Fleury-en-Bière a permis de s’abriter pour un temps du vent violent s’étant invité à la noce encore plus fortement que la veille. La traversée d’Arpajon s’est déroulée parmi les marchands de muguet et il a fallu redoubler de vigilance pour se faufiler à travers les marchands de bonheur. Nous aurions pu arriver 30 minutes plus tôt à Versailles mais deux péripéties non prévues ont brisé quelque peu notre élan :
1) en loupant la route à droite dans Bruyères-le-Châtel ce qui nous a obligé à revenir sur nos pas après une longue et jolie descente. (Malgré une audition déficiente, j’ai quand même cru percevoir un murmure réprobateur de la part des non grimpeurs !)
2) En ratant le virage avant d’entrer à Orsay et comme un seul homme (femmes comprises), nous nous sommes engagés par mégarde dans l’enceinte du campus universitaire. A nos âges, nous n’avions à priori plus rien à y apprendre, c’est pourquoi il fallait s’en sortir le plus rapidement possible. Hélas, jour du 1er mai, le site était désespérément désert et toutes les sorties closes par des grilles redoutables. Ne restait plus que la solution préférée des militaires en goguette : « faire le mur ! » Un muret plus exactement. Par-dessus lequel, au péril de notre intégrité physique, il a fallu l’enjamber tant bien que mal avant de hisser les vélos à bout de bras… J’espère qu’aucune caméra du campus n’a immortalisé la scène…
L’hébergement
De la rue, l’hôtel de la Carpe d’Or pourrait se contenter du Bronze. Mais les chambres propres et correctes, l’accueil, sa proximité avec le centre ville et surtout ses petits déjeuners titanesques servis à table font que les apparences sont parfois trompeuses.
Le restaurant
Si un jour vous passez à Fontainebleau, nous vous recommandons le restaurant « le France ». J’ignore ce que proposent les 100 autres établissements de la ville, mais question prix, service et portions, celui-ci mérite le détour. A tel point qu’après la bombance du premier soir, (dont certains, pour ne pas dire tous, en sont sortis repus), il a fallu réduire la voilure pour le second soir. Mais même avec cet arrangement, ce fut encore royal…
La météo
Pas trop d’inquiétudes pour le premier jour d’après les prévisions. Grand soleil…
Pour le lendemain, la météo prévoyait la pluie pour 14 heures. Elle est arrivée légèrement vers 16 heures après Montereau, ce qui nous a obligés à sortir les impers pendant 10 minutes. En revanche, la procession vers le restaurant s’est déroulée sous un beau déluge. Pas trop de pluie donc, mais un vent violent de sud-ouest préjudiciable pour le retour. Quant au lundi, les oiseaux de mauvais augure annonçait le pire. Il n’a pas eu lieu. Et c’est tant mieux ! Mais le vent, lui, n’a pas faibli le bougre…
Incidents
Proche de zéro ! Pas de chutes, pas de crevaisons… Le bonheur. Personnellement toutefois, sur la route de Nangis, un vilain trou a autorisé mon compteur à quitter mon vélo sans mon consentement. Un quart d’heure à farfouiller dans le fossé n’a pas permis de le récupérer. (J’en ai acheté un nouveau mardi…). Alice a failli perdre son garde-boue arrière. Il a terminé dans le coffre… Guy a joué les bricoleurs pour réparer une pédale… Quoi d’autre ? Rien…
Le clin d’œil
Notre ami Bernard Poncet était parti de chez lui samedi pour aller chercher du pain. Pris d’une envie soudaine, il nous a accompagné en voiture jusqu’à St-Chéron ! Cà fait cher la baguette ! Tantôt derrière un arbre ou bien planqué dans un champ de colza au risque d’être confondu avec un corbeau, il a pu ainsi nous photographier en plein effort.
Remerciements
A tous les protagonistes bien sûr…
Tous ont joué le jeu consistant à baser son allure sur le supposé plus faible.
Merci à Martial pour son rôle de serre-file.
Merci aussi à ceux qui ont bien voulu « manger » du vent pour protéger la troupe.
Et encore merci à Danielle pour son implication alors qu’elle ne fait jamais de vélo !
Jean PROD’HOMME (4 mai 2017).